Heureusement que tu étais là { Séraphina

Mots d'amour : 39 A débarqué le : 03/05/2015

La faim commençait à me tirailler de nouveau, je pose une main sur mon ventre, comme si cela pouvait tout calmer en un temps record, sauf que cela n’est pas le cas. Je ne me souviens même plus depuis combien de temps je n’avais pas mangé le repas du zombie… mais je ne voulais en aucun cas y toucher. Je n’arrivais toujours pas à me faire à cette nature de monstre, parce que oui, je ne trouvais en aucun cas que c’était un cadeau ou un don du ciel, c’était plutôt un genre de malédiction. Quel genre de chose pouvait bien vous faire tuer votre petit ami sans aucun contrôle de soi, tout en ruinant votre bonheur ? Absolument rien, et depuis je n’arrive pas à m’y faire, comment avais-je pu faire ça ? Comment j’ai pu être aussi idiot et allais le voir alors que je venais de me faire agresser par cette créature ? Je savais que tout n’était pas normal depuis que j’avais vu ses yeux, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai tenu à continuer ma vie, tout aussi chamboulé fut-elle déjà. Depuis je ne sais pas où cette fille, je ne pouvais pas lui demander des explications et le peu de personne que j’avais rencontré dans mon état se résumait qu’à deux personnes, dont un qui me cassait complètement les pieds. J’ai vraiment cru que j’allais en faire qu’une bouchée la dernière fois, je n’ai pas supporté la façon que Tobias a eu de parler de ma famille. Et le fait qu’il m’aguiche avec ses cerveaux de personnes qu’il a lui-même tuait m’en a dégouté encore plus. Comment peut-on être à la fois attiré mais dégouté par de la nourriture ?

C’est donc sur cette pensée que tout avait commencé, la nourriture. Oui j’avais faim, en même temps je voulais subvenir à mon besoin mais je trouvais ça tellement barbare, de plus, manger un cerveau me rendait encore plus coupable puisqu’avec tous ces souvenirs, j’ai l’impression d’envahir l’intimité de la personne, même morte… Le fait de la tuer n’arrange rien non plus. Un frisson me parcourt tout entier alors que je repense à ce que je fais, me sentant encore plus mal. Et je sens que malgré toute ma volonté, je ne pourrais pas tenir encore bien longtemps, quand je pars dans ma folie, je ne me contrôle plus, je ne me souviens même plus de mon nom, c’est qu’après que j’ai l’impression de sortir d’un mauvais rêve, d’un cauchemar plus précisément et c’est ce qui est en train de m’arriver.

J’ai l’impression que mon mode zombie est activée, que la faim qui me menace m’empêche d’agir et contrôle mon corps à ma place. Je suis en train de perdre pieds. Mes yeux sont devenus rouge et je suis prêt à attaquer quiconque se trouvera sur mon chemin. Manque de pot, une jeune femme passe par là ou je me trouve, et je la suis donc, attendant le moment propice pour attaquer, pour assouvir ma faim grandissante.

Mots d'amour : 40 A débarqué le : 10/07/2015

Heureusement que tu étais là

Encore un peu de mascara, puis du rouge à lèvre, du fard à paupière, du blush et au fur et à mesure du maquillage, son visage se colorait. Un vrai pot de peinture ! Pourtant, ce n'était pas par choix, mais par nécessité. Voilà quelques mois maintenant que Séraphina prenait du temps pour se maquiller, avant de sortir de chez elle. Elle n'était pas une grande adepte du maquillage, elle n'en mettait que pour son travail et ses spectacles. Seulement, maintenant qu'elle était un zombie, elle se maquillait pour avoir une apparence humaine. Son teint de peau bronzé était devenu cireux, ses longs cheveux bruns étaient d'un blond, si bien qu'elle aurait pu passer pour une albinos. Seulement, elle était connue à son travail pour ne pas en être une. Il était hors de questions qu'on découvre ce qu'elle était devenue et surtout pas les chasseurs ! Elle en connaissait quelques-uns, puisqu'elle en faisait partie. Ils savaient qu'elle n'était pas une albinos. S'ils avaient vu son teint actuel, pas de doute possible sur sa nouvelle nature. Séraphina tenait à la vie, enfin à ce qu'il lui en restait. Maintenant qu'elle était devenue la proie, le maquillage était son allié pour se camoufler dans le paysage urbain. Heureusement qu'elle travaillait dans le milieu du spectacle. Elle connaissait l'art et la manière de se maquiller. Ce qui était ironique, c'est qu'elle avait un jour arboré un maquillage de zombie pour un spectacle. Maintenant, elle arborait celui d'une humaine pour un tout autre spectacle. Quant à ses cheveux, elle les teignait. Sa coloration revirait souvent au blond. Elle les laissait de cette couleur seulement quand la paresse ou le manque de temps ne lui permettaient pas de les colorer. Aujourd'hui, ils étaient encore bruns.

Ainsi, petit à petit Séraphina s'accoutumait à sa nouvelle nature. Après avoir réussi à cacher son apparence, elle essayait de dompter sa nouvelle nature. Ce n'était pas chose aisée. Dans des excès de colère, il lui arrivait de perdre le contrôle et de se transformer en zombie, avec les yeux injectés de sang. Cela lui arrivait également lorsque le manque de cerveau se faisait ressentir. Dans ce cas, le contrôle lui échappait totalement. Cela avait résulté par la mort de deux innocents, qui avaient fini en repas. Les deux morts qu'elle gardait sur la conscience.

Une fois prête, la zombie sortit de sa salle de bain et prépara son repas. Il se constituait principalement des derniers restes du cerveau, qu'elle avait déterré du jeune homme mort il y a deux jours. Elle se fournissait le plus souvent aux pompes funèbres. Quelquefois, elle allait au cimetière. Malheureusement, les cerveaux n'étaient plus aussi frais, mais en cas de besoin, ça dépannait. Pour son repas, heureusement, qu'il y avait eu l'enterrement de ce jeune homme. Enfin, heureusement, tout est relatif. Pas pour le jeune homme. Par contre, c'était un cadeau pour Séraphina, car sa mort lui permettait de se nourrir et de sauver une vie. La vie qu'elle aurait prise si elle n'avait pu trouver de quoi se rassasier à temps. Séraphina avait déjà tué deux personnes pour se nourrir, elle ne tenait pas à agrandir ce chiffre. Elle mit ainsi les derniers restes du casse cou, mort d'un accident de parapente, pour ce qu'elle en avait vu dans une vision, dans son tacos. Elle réhaussa le goût avec une bonne dose de piment. Une fois rassasiée, elle sortit de chez elle pour se rendre à un pont où se pratiquait le saut à l'élastique. Elle n'en avait jamais fait de sa vie, ça ne l'avait jamais attiré. Pourtant, aujourd'hui, une terrible envie de s'y rendre la tiraillait. Depuis qu'elle mangeait ce cerveau, le goût des sensations fortes l'avait prise. Elle tenait à savourer les derniers délices des sensations fortes, avant que les effets des derniers restes du cerveau disparaissent. Sur le chemin, elle croisa une jeune femme et à quelques pas derrière elle, un zombie ! Pas de doute possible pour lui. Des yeux rouges fixaient avec délectation sa proie. Séraphina n'hésita pas et fonça sur lui, l'envoyant sur le côté du chemin. Son ancienne nature de chasseuse revenait. Elle protégeait les innocents des zombies, même si elle en était maintenant un. Ses yeux commencèrent à prendre une teinte rouge, sans qu'elle le contrôle et sa force augmenta. Seulement, elle n'était pas armée et le zombie en face était en mode full zombie, probablement affamé, contrairement à elle...

Codage par Libella

Mots d'amour : 39 A débarqué le : 03/05/2015

La faim avait pris le dessus sur moi, je me sentais tellement mal, comme si mon estomac était prêt à m’écraser tellement la faim continuait de me tirailler. Evidemment, malgré que je tente de me retenir depuis tout à l’heure, rien n’y fait et je me laisse aller sans même me rendre compte. Mon organisme réclamait à manger, et pas n’importe quelle nourriture, des cerveaux, choses totalement immonde que je m’étais bien gardé de manger aussi longtemps que je pouvais tenir. Je marche donc et finis par repérer ma victime, une jeune femme qui ne sait pas encore que je suis là, à l’observer et à me délecter de la façon que j’aurais à manger son cerveau. Elle paraissait délicieuse, si innocente et j’étais prêt à bondir sur elle lorsque quelqu’un me frappa violement, me faisant rater ma cible. Je finis presque par terre mais me relève assez vite afin de regarder qui m’a bousculé tout en étant sur la défensive, avant d’être prêt à attaquer. Lorsque je remarque ses yeux rouges, cette peau très blanche par rapport à la normale, je reconnais aussitôt un zombie.

Je pourrais l’attaquer rien que pour le fait qu’elle m’ait fait rater mon dîner ! Mais je n’en fais rien, j’en oublie presque ma faim une seconde en comprenant qu’elle n’était déjà pas comme Tobias, lui m’aurait laissé faire sans aucun scrupule, alors qu’elle, cette fille dont je ne connaissais rien, venait de m’empêcher de m’attaquer à une innocente. Attend voir… Qu’est-ce que j’avais essayé de faire ? Oh non ! J’ai failli recommencer… je prenais conscience de ce que je venais de faire à cet instinct même, me rendant compte que je venais une fois de plus d’agir comme un monstre. En regardant cette fille, la seule idée qu’elle soit intervenue me rendait malade et confirmait ce que je pensais de moi…

Je tente de me calmer, de détendre mes muscles pour éviter qu’elle croit que je vais l’attaquer, ce n’était pas mon intention, seulement le fait qu’elle m’avait prise par surprise, cela m’avait déstabilisé. Mes yeux reprennent le teinte habituelle et je prends un effort surhumain pour ne pas craquer de nouveau et partir dans ma folie, je me mets à genoux, si elle doit me tuer, autant qu’elle le fasse vite, je ne supporterais pas une seconde de plus à faire tout ce mal autour de moi.

-S’il te plaît… Fais ça vite si tu dois me tuer...

Mots d'amour : 40 A débarqué le : 10/07/2015

Heureusement que tu étais là

En voyant la scène, Séraphina n'écouta que son instinct de chasseuse. Elle s'avança doucement sur sa proie, puis se jeta sur elle. Elle protégea ainsi l'innocente - qui n'avait rien remarqué et continuait sa vie - qui avait failli servir de buffet vivant au zombie. Ce dernier ne répliqua pas face à son agression. Cela intrigua tellement Séraphina, que ses yeux rouges s'effacèrent progressivement pour laisser apparaître des iris de couleur émeraude. Pourquoi ne répliquait-il pas ? Pourquoi ses muscles se détendaient-ils au lieu de se contracter pour attaquer ? Pourquoi ses yeux rouges reprenaient-ils une couleur bleue ? L'interrogation et la curiosité transparaissaient à travers le regard de Séraphina. Elle se releva, libérant le zombie de son emprise. Elle l'observa, méfiante. Pourtant, il ne semblait pas représenter une menace, plus maintenant. Il n'avait clairement pas l'intention de l'attaquer. La brune l'observa néanmoins, curieuse. Son comportement la troubla. Il se mit à genoux et la supplia de l'achever. Après une rapide analyse, ce n'était clairement pas un stratagème pour la nuire, ni pour s'enfuir et rattraper son repas. Il souhaitait réellement être achevé. Séraphina resta interdite quelques secondes. C'était la première fois qu'elle arrêtait un zombie qui lui réclamait de l'achever. Serait-il comme elle ? Si c'était le cas, elle se sentirait moins seule. Et ce serait le premier zombie qu'elle croiserait à répugner ce qu'il était devenu.

Séraphina ne se voyait pas comme un monstre, enfin pas totalement. Elle se voyait plus comme un être humain mi-mort mi-vivant. Un mort vivant, en fait. Ce qui était la définition d'un zombie. Pourtant, Séraphina refusait de se voir comme un zombie assoiffé de cerveaux humains. Il était hors de question qu'elle devienne ce qu'elle chassait. Elle refusait d'être la proie du chasseur qu'elle était. Bien qu'elle lutait encore contre sa nature, elle commençait doucement à l'accepter. En effet, cela faisait maintenant plusieurs mois qu'elle était un zombie. Elle devait bien vivre avec et surtout faire avec ses nouvelles conditions de vie. Séraphina s'était instaurée deux règles : ne pas toucher aux vivants, seulement aux morts et camoufler ce qu'elle était devenue. Pour sa restriction aux morts, elle s'était dit qu'en agissant comme un humain, en ne mangeant que des aliments morts, comme le plupart des humains, elle demeurerait humaine. Elle se devait de se nourrir qu'avec de la nourriture morte, comme la plupart des aliments humains. Elle n'avait jamais été fan des huîtres, de toute façon. Elle s'imaginait un cerveau humain avoir la même consistance. Ça l'aidait à résister à l'envie de se transformer en un estomac sur patte sans conscience. La seule chose qu'elle redoutait était la faim et ses humeurs. Elle se devait de contrôler ça, pour ne pas céder totalement à sa nouvelle nature. Elle avait déjà expérimenté à deux reprises le mode full zombie. Il en avait résulté une perte totale de contrôle. Cela s'était soldé par la mort de deux innocents. Elle avait recouvert sa conscience qu'une fois son repas englouti. Pour le reste, elle devait apprendre à vivre avec. Elle utilisait le maquillage et les teintures pour son apparence. Elle continuait à faire son footing matinal pour tester sa force et résistance d'avant et voir celles dues à ses nouvelles capacités. Il faut dire qu'elle n'était pas contre un peu de force supplémentaire. Tout comme elle aimait recevoir certaines visions, comme celle de ce casse cou. Elle apprenait doucement à faire la part des choses. Cependant, elle n'avait personne avec qui partager ça, s'entraîner, apprendre, comprendre et maîtriser la nature d'un zombie-refusant-de-tuer-un-être-humain-pour-en-faire-son-repas. Peut-être qu'aujourd'hui les choses allaient enfin changer. Elle regarda le zombie accablé et refusa sa requête.

« Je n'en ai pas l'intention....plus maintenant...Relève-toi. Allons au cimetière te trouver de quoi te rassasier et trouvons-nous un endroit pour parler. J'ai une proposition à te faire. »

Bon le tact n'avait jamais été son fort. Et puis, elle était souvent distante, voir froide avec autrui, bien avant d'avoir été un zombie. L'information était passée, même si ce n'était pas de la manière la plus chaleureuse et compatissante qu'il soit.

Codage par Libella

Mots d'amour : 39 A débarqué le : 03/05/2015

La douleur de la faim avait vite fait place à la surprise quand cette femme vint à ma rencontre, m’empêchant ainsi de commettre le pire. Tout ça fut comme un électrochoc en moi, comme si mon cauchemar prenait fin d’un seul coup et que j’arrivais à reprendre le contrôle de mon corps. Evidemment la faim restait toujours présente, mais l’adrénaline rendait les choses moindres et j’étais beaucoup trop fasciné par elle, cette inconnue qui venait de m’éviter de commettre le pire. Ma future victime était sauve, et elle ne s’était même rendu compte de rien… moi je n’avais pas eu cette chance, et j’avais même eu pire, j’étais devenu un monstre. Si cette femme à présent voulait me tuer, elle avait mon accord, je ne tenterais pas de me défendre, à quoi bon de toute façon puisque de toute manière je mérite ce qui m’arrive. J’attendais donc qu’elle frappe, qu’elle me donne le coup de grâce mais ce ne fut pas le cas. Je devais paraître comme un lâche de demander ça mais je ne pouvais pas faire ça, vivre de cette manière était au-dessus de mes forces.

Je pose mon regard sur elle lorsqu’elle n’attaque pas du coup, elle a retrouvé son air normal et n’est plus en position d’attaque. Je ne sais pas si je dois trouver du soulagement ou alors de la contrariété mais elle m’intrigue, pourquoi ? Pourquoi me laisser en vie alors que je suis un véritable danger pour tous ces gens ? Elle finit par me parler, en entendant le son de sa voix, je la trouvais très distante d’un seul coup… je ne savais pas quoi en penser, surtout quand elle me parla d’aller au cimetière pour me trouver à manger. Hein ? Elle voulait vraiment que je la suive ? Je me méfiais un peu sur le coup, me demandant si elle ne voulait tout simplement pas m’attirer là-bas pour me tuer et avoir plus de facilité de cacher ensuite mon corps… rien qu’à cette pensée, je ne pus réprimer un frisson me parcourir. J’étais peut être un zombie, mais j’avais l’impression de réagir toujours de la même façon qu’avant, enfin, quand je ne mangeais pas un cerveau avec leurs souvenirs. J’avais toujours aussi peur de ce qui m’arriverait si je prenais telles décisions, savoir quelle route prendre… quelles seraient les conséquences si j’acceptais de la suivre ? Qu’est ce qui m’arriverait ? Ca ne pouvait pas être plus pire que ce je vivais en ce moment de toute façon…

- Au cimetière ? Mais il n’y a personne là-bas...

Je me relève, et même si je ne sais pas ce qu’elle a à me proposer je suis prêt à la suivre.

- Euh… j’habite pas loin si tu veux qu’on parle tranquillement.

Je n’avais pas pour habitude de parler à personnes devenues des zombies et c’est sûr qu’entre elle et Tobias, il n’y avait pas à dire que je ferais confiance à cette fille en premier lieu. Cette fille m'intrigue, mais je ne me sens pas de rester seul ce soir, au risque de commettre une autre boulette, peut être que nous pourrions nous entraider.

Mots d'amour : 40 A débarqué le : 10/07/2015

Heureusement que tu étais là

Voyant ce zombie accablé par le remord au point de vouloir sa mort, Séraphina décida de l'épargner. Elle avait beau être une chasseuse, du moins officiellement, elle éliminait seulement les menaces. Elle choisissait ses proies. Elle protégeait les innocents des zombies, elle ne les tuait pas par simple plaisir de tuer. Ce zombie ne représentait clairement pas une menace. Enfin, plus maintenant, pas dans cet état. Il pouvait récidiver, comme elle pouvait le faire. Seulement, Séraphina avait décidé de lui laisser une chance. La trentenaire avait vu en lui une sorte d'allié potentiel. Elle voulait lui proposer une collaboration entre zombie. Il était le premier zombie qu'elle croisait, qui répugnait comme elle de tuer des êtes humains pour se nourrir. Elle ne pouvait ni ne voulait laisser passer l'occasion. Après tout, quelle était la probabilité qu'elle tombe de nouveau sur un zombie comme elle ? Séraphina n'aurait pas voulu parier dessus, mais elle sentait une faible probabilité. Ainsi, bien qu'elle déteste recevoir de l'aide, elle allait lui proposer une entraide. Séraphina sentait bien qu'elle avait encore besoin d'aide, pour certains aspects de sa nature de zombie. Cet inconnu pourrait bien être une aide précieuse. A deux, les choses paraîtraient moins dures et avec l'entraide, ils progresseraient davantage que seuls. C'est ce que pensait Séraphina. Elle espérait qu'ils pourraient partager leur expérience, leurs ressentis et leurs trucs et astuces pour être un bon zombie. Et puis, à deux, il sera plus facile d'éviter de tuer des innocents. Elle espérait que s'il lui arrivait de déraper, il serait là pour l'en empêcher. Séraphina ne se contrôlait pas totalement, elle espérait qu'à deux ils réussiraient. La zombie fut très vite sortie de sa réflexion par le zombie. Il venait de la questionner sur le cimetière.

« C'est juste, il n'y a personne...du moins, personne de vivant. C'est un buffet à volonté si tu veux mon avis. C'est un des rares endroits où je peux me fournir en cerveau. Ça m'évite de devoir tuer des innocents. »

Séraphina n'avait pas mentionné les pompes funèbres, pas encore. Chaque chose en son temps. D'ailleurs, l'homme venait de proposer un endroit.

« Ok, ça me paraît bien. Allons chez toi, après le cimetière. »

Séraphina songeait au cimetière comme première étape. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle avait arrêté un zombie affamé. Pour pouvoir conclure un accord et lui proposer une aide mutuelle, il devait être rassasié. Elle voulait toute son attention.

Arrivée au cimetière, Séraphina alla chercher une pelle dans le local du gardien et commença à creuser. Cela sentait l'habitude. Et puis, à cette heure tardive de la journée, il n'y avait pas grand monde. Elle savait aussi que le gardien ne venait pas aujourd'hui. Elle ne cherchait pas à comprendre pourquoi. Séraphina connaissait maintenant par cœur l'emploi du temps du gardien et les tombes qu'elle avait déjà profanées pour se nourrir. Après avoir creusé pendant un temps, ils atteignirent enfin le cercueil. Ils l'ouvrirent et virent un corps en cours de décomposition, mais pas à un stade avancé. Le cerveau était encore potable. Et puis, sa fonction était de dépanner, pas d'être un festin de roi...ou plutôt de zombie.

« Bon appétit l'ami ! »

Séraphina attendit que le zombie se rassasie, avant de le suivre jusqu'à chez lui, pour qu'ils puissent discuter au calme. Et puis, elle mourait d'impatience de lui faire sa proposition.

Codage par Libella

Mots d'amour : 39 A débarqué le : 03/05/2015

Spoiler:

Je ne comprenais pas pourquoi elle ne me tuait pas directement, pourquoi elle n'allait tout simplement pas régler le problème en me détruisant. Je restais tout de même un peu con sur le coup, et je me méfiais un peu, même s'il n'y avait aucune raison. Elle avait l'air d'être une femme qui savait ce qu'elle faisait, elle ne risquait pas de changer d'avis et me tuer dans la seconde, même si tout cela pouvait m'arranger. Je n'en pouvais plus de lutter et de me retenir de manger des cerveaux, et plus je me retenais, et plus j'avais encore plus de mal à me retenir, ce qui commençait à m’inquiéter. J'avais l'impression d'être un drogué qui avait du mal à s'empêcher de sniffer de la coque, alors que c'était tout autre chose, même pire que ça. Cela pouvait s'avérer dangereux, je l'avais connu à mes dépends depuis ma... transformation ou mutation... je ne saurais même pas comment décrire ça, mais en tous les cas je savais très bien que tout ceci m'était insupportable et me dégouttait énormément. La jeune femme me parla du cimetière et je n'avais pas encore saisi pourquoi, mais tout tomba sous le sens lorsqu'elle m'expliqua qu'en effet, il n'y avait personne de vivant et qu'elle se nourrissait de cerveau là-bas. C'est vrai que je n'y avais pas réellement pensé ! Comment j'avais pu ne pas penser à cette solution? Elle était pourtant facile, même si cela devait dire qu'on devrait manger des cerveaux d'un mort, beurk.

- Oh... c'est vrai que je n'ai pas vraiment réfléchi à une autre manière de me nourrir... je pensais que nous ne pouvions pas faire autrement.

Je me trouvais un peu sur ça, c'est vrai que c'était évident, j'aurais pu y penser mais je m'étais focalisé sur mes problèmes, sur mon envie de ne pas manger ce genre de truc. Je finis donc par la suivre lorsqu'elle prit le chemin du cimetière, mon ventre commençait à me tiraillait, j'avais l'impression que tous mes entrailles se serraient et il n'aurait pas été imprudent de refuser de la suivre dans mon état, je pourrais m'attaquer à quelqu'un d'autres.

J'aidais la jeune femme à creuser, faisant abstraction de ce que je pouvais ressentir, de plus ça me faisait oublier un peu la faim que je ressentais pour le moment. Quelques temps plus tard je laissais la pelle par terre une fois avoir atteint le cercueil, pour le moment nous n'avions pas échangé une grande conversation, nous avions seulement agit en équipe pour creuser et avoir un cerveau. Par contre le seul petit bémol, c'est que je n'avais pas très envie de manger quoi que ce soit sur le moment lorsque je vis le corps en décomposition qui se trouvait dans la tombe. Beurk, je crois que si j'avais été encore humain sur le moment, j'aurais surement tout rejeter en un temps records. Mais quelle horreur. Mais je n'ai pas vraiment le choix n'est ce pas? Je sais que si je ne me force pas à manger, je risque de faire une autre bêtise et cette fois ci, je n'y survivrais peut être pas... autant y aller et faire passer mon dégoût aux oubliettes. Je pose mon regard sur ma nouvelle amie puis sur le cadavre avant de m'en approcher...

Même si tout cela ne me mettait plus vraiment en appétit, je commençais à manger ce cerveau après avoir ouvert sa boîte crânienne. A la première bouché, je me sentais déjà revivre, le goût n'était peut être pas aussi délicieux que ce que j'avais déjà manger, mais au moins, tout allait déjà beaucoup mieux. Je finissais de le manger avant d'essuyer le sang que j'avais sur la bouche avec ma manche.

- Merci... ça va déjà mieux... Suis moi, je n'habite pas très loin.

Je l'emmenais donc chez moi, après quelques minutes de marche, nous arrivions donc devant ma porte d'appartement, je l'ouvris et fit entrer la jeune femme à l'intérieure. Ça me faisait bizarre de faire rentrer quelqu'un chez moi, alors que d'habitude j'étais plutôt quelqu'un de solitaire, depuis ma transformation en zombie en tout cas.

- Fais comme chez toi. Tu veux boire quelque chose? Tu m'excuseras du désordre je n'ai pas pour habitude de recevoir de la visite... Au fait, je ne me suis pas présenté, je suis Matteo.

Mots d'amour : 40 A débarqué le : 10/07/2015

Heureusement que tu étais là

Spoiler:

Séraphina, tout en se dirigeant vers le cimetière, écouta la réponse du zombie. Elle enchaîna, tout en maintenant le cap.

« Oh, on a toujours le choix...enfin, la plupart du temps. En tout cas, je refuse d'être esclave de ma nouvelle condition ! Il faut juste apprendre à faire avec. Pour le cimetière, j'y ai pensé en passant devant, un jour où je faisais un footing. C'est devenu mon système de secours, car je t'avoue que se nourrir de ces morts-là, c'est loin d'être un festin. Après, ça dépanne. »

Séraphina ne mentionna pas sa cantine habituelle : les pompes funèbres. Là, les cerveaux étaient très bien conservés. Et lorsqu'elle avait de la chance, elle se fournissait lorsque le corps venait d'arriver. Le cerveau était alors un délice. La zombie songea qu'elle lui mentionnerait ce lieu, en temps voulu. Elle pensait peut-être à le lui dire quand il accepterait le marché, ou quand ils commenceront. Ce serait une marque de respect de ses engagements ou un geste d'entraide de sa part. Elle ignorait encore, dans quel contexte elle lui donnerait le tuyau. Elle y pensait, lorsqu'une fois arrivés au cimetière, ils creusèrent. Ils le firent en silence, ce qui laissa le loisir à Séraphina d'y penser.

Lorsqu'ils eurent fini, ils ouvrirent le cercueil et une odeur caractéristique de putréfaction se dégagea. Enfin, le corps n'était pas encore à un stade avancé de décomposition et le cerveau restait encore mangeable. Séraphina fut tout de même ravi d'avoir mangé tout à l'heure. Elle n'aurait pu manger cela. Quoique quand la faim vous tiraillez, vous ne faites pas le difficile. Si bien que Séraphina l'aurait mangé, si elle avait été affamée. Elle l'avait déjà fait et ce n'était pas la meilleure expérience culinaire de sa vie, ni même la meilleure expérience tout court de sa vie. Joueuse, elle mentionna tout de même un « bon appétit » à son semblable. Il faut dire qu'il avait l'air d'hésiter. Séraphina n'avait pas hésité longtemps la première fois qu'elle avait été en manque. Lui non plus d'ailleurs, puisqu'il s'attaqua à son délicieux mets avarié. Séraphina sourit. Puis, tandis qu'il se nourrissait, elle commença à refermer le cercueil, puis la tombe. Quand le zombie affamé se fut rassasié, il la remercia. Elle hocha la tête, puis accepta de le suivre. Elle avait presque fini de reboucher la tombe. C'était fou comme sa nouvelle condition pouvait lui décupler ses forces. Ce nouvel aspect lui plaisait, surtout pour sa vie professionnelle. Elle pouvait monter certains décors elle-même, gagnant du temps ou effectuait de nouvelles acrobaties et sauter plus haut dans ses sauts.

« Bien, je te suis. »

Les deux quittèrent le cimetière en direction des habitations du centre. Sur le chemin, Séraphina songea qu'ils vivaient dans le même quartier. Elle aussi vivait au centre. Pas exactement à l'endroit où lui vivait, mais ce n'était qu'à quelques rues. « Ce sera pratique », songea-t-elle.

Une fois chez lui, il se comporta en bon hôte.

« Je te prendrais de la Pimento, si t'as. »

Pimento:

Quand il se présenta, elle lui tendit la main.

« Ravie de te connaître, Matteo. »

Tandis qu'elle lui fit une poignée de main, elle se présenta.

« Séraphina. »

Quand ils retirèrent leur main, après les présentations, Séraphina se lança, sans détour. Elle n'était pas vraiment une femme à tourner autour du pot.

« La proposition consisterait en une aide mutuelle. Je te donne mes adresses et peut-être du maquillage, si tu veux te camoufler et ne pas passer pour un albinos. Les chasseurs repèrent souvent les zombies de cette façon. Je sais, je l'étais. Enfin, je le suis toujours. Bref. Et toi, tu... »

Séraphina fit une pause. Ça lui coûtait de demander de l'aide, surtout à un inconnu. Enfin, il ne l'était plus, il lui avait donné une identité. Cependant, il en restait un. Comment lui faire confiance ? Car pour sa proposition, ils devaient se faire confiance. Séraphina était pourtant une personne méfiante, ne faisant pas facilement confiance aux autres. Elle le jaugea. Elle ne pouvait plus se dérober, maintenant. C'était elle qui avait annoncé qu'elle voulait lui proposer un deal. Et puis, c'était la première fois qu'elle rencontrait quelqu'un comme lui : un zombie refusant de tuer ses anciens semblables et prêt à se sacrifier pour éviter de tuer des innocents. Il n'était pas inhumain, bien au contraire. Finalement, après cette étude rapide, il lui sembla digne de confiance, comme elle l'avait pressenti tout à l'heure. De plus, elle sentait tout de suite un bon feeling avec lui. Il n'y avait pas d'animosité. Et puis, au pire, s'il la trahit, elle pourrait toujours l'éliminer, en tant que bonne chasseuse qu'elle était.

« ...tu m'aiderais à me contrôler. J'ai déjà perdu le contrôle, je ne tiens pas à ce que ça se reproduise. A deux, ce serait plus simple. On pourrait s'entraider pour se contrôler. Nos expériences pourraient nous aider. Et peut-être comprendre vraiment ce qui nous arrive. Le marché te tente ? »

Puis, après avoir eu sa réponse, elle le regarda, curieuse. Ayant passé une grande partie de sa vie à chasser les zombies, elle savait que la plupart ne voulaient que se nourrir de cerveaux. C'était quasiment tout ce qu'elle en savait. Elle avait ignoré certaines de leurs facettes avant d'en devenir un, comme les visions. Elle n'avait connu que leur force supplémentaire de son point de vu de chasseur. Maintenant, c'était différent et elle voulait en avoir le cœur net.

« Toi aussi, tu as des visions, enfin des souvenirs, quand tu te nourris ? »

Codage par Libella

» Séraphina A. Viridis
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Heureusement que tu étais là { Séraphina

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